9.852 spectateurs ont assisté en direct, samedi soir dans l'enceinte du Staples Center de Los Angeles, à la demi-finale mondiale des poids lourds entre James Toney (69-5-3 43 KO) et Samuel Peter (27-1 22 KO), une soirée intitulée "No Risk, No Reward" (pas de récompense sans risques), coproduites par Goossen Tutor Promotions, Don King Promotions et Duva Boxing.

James Toney y a appris qu'il est toujours risqué de laisser les juges décider du résultat d'un combat. Dans ce cas là on est jamais à l'abri d'une mauvaise décision. Pour une grande partie des spectateurs présents, y compris dans les rangs des médias, Toney méritait la victoire, même si Peter l'a sérieusement ébranlé à plusieurs reprises, il a souvent raté très largement ses puissantes tentatives, touché à plusieurs reprises dur la nuque (ce qui est interdit), alors que Toney se montrait plus actif et surtout plus précis.La conférence de presse était pour les deux camps l'occasion de faire connaître leur version du combat.

"Laissez moi vous dire une chose" commence James Toney, "Je suis un combattant, je ne me plains pas. Je n'ai rien dit à propos des 360 coups que j'ai pris dans le dos contre Rahman... n'est-ce pas ? C'est la boxe, et j'aime ça. Tout le monde a dit Peter est un gros poids lourd, un gros puncheur, j'ai été heureux d'accepter ce défi, car j'aime ça. J'ai 38 ans, je suis supposé être marqué, défiguré, cassé... Regardez moi, j'en au l'air ?"

Son entraîneur Freddie Roach était très remonté après l'arbitre : "J'ai tenu à le prévenir (l'arbitre) dans les vestiaires avant le combat, le meilleur coup de Peter est une droite sur la nuque. Quand je me suis plain pendant le combat, l'arbitre a menacé de m'expulser... Quoiqu'il en soit, pour moi, James a gagné de toute manière, à mes yeux il est le champion".

Pour Toney, il a cassé la volonté de Peter avant de dominer le Nigérian. Il semble que le nez de celui-ci ait été cassé très tôt dans le combat par la répétition des jabs de Toney, "Je l'ai écoeuré dans la deuxième reprise, je l'ai vu dans ses yeux, son courage l'avait déjà abandonné, il n'avait plus l'oeil du tigre !"


Parmi les personnes présentes à la conférence de presse, nombreuses sont celles qui étaient d'accord avec Toney, "Peter a raté 90% de ses coups, l'arbitre n'a pas compris le style de Toney" condiat Don King, "J'essaye toujours d'être lucide, même lorsque c'est un de mes boxeurs qui combat. Ce soir c'était serré, mais James méritait la décision" avançait Dan Goossen, "Toney a donné beaucoup plus de coups en se montrant plus précis et si Peter l'a touché sérieusement une ou deux fois, il ne lui a pas fait subir de knockdowns" ajoutait Serguei Lyakhovich, le champion WBO de la catégorie,

Du coté de Samuel Peter, l'analyse était bien sûr différente, l'entraîneur faisant remarquer que les plus durs punchs étaient le fait de Peter, et que calui-ci avait beaucoup plus "travaillé" que son rival.
"Je l'ai sérieusement touché à plusieurs reprises, mais c'est un excellent boxeur, très bon technicien. Il était très très rapide dans les premières reprises, il ne fait pas de cadeau et ne lâche jamais. Tactiquement, il n'a pas fait le combat que je pensais. Je n'avais jamais boxé contre quelqu'un comme ça..." a déclaré Peter, dédiant sa victoire à Dieu.

"Il est temps de rejoindre le bon wagon. Venez tous soutenir Peter désormais", lance Don Duva, "Il est sur la route pour devenir le prochain champion du monde unifié. Il va d'abord se débarasser de Maskaev pour le titre WBC, avant d'accepter les défis de ces soit disant boxeurs russes, un par un..."

La revanche est également au milieu de toutes les conversations, mais il semble qu'elle sera dure à organiser, du moins dans l'immédiat. Si Samuel Peter est prêt, "Je veux bien me battre avec lui une autre fois à tout moment, n'importe où. C'est un grand champion, il m'a permis de progresser" dit-il, ce n'est pas l'avis de son promoteur : "Il va d'abord devenir champion du monde, je serai heureux d'en parler ensuite", déclare Duva.
"Dans ce cas, je vais protester sur le résultat auprès de la WBC" fulmine Goossen.

Chad Barcus, le 04 Septembre 2006

SPORTS : JUDO
“Objectif : Jeux des îles”
La première journée du colloque des enseignants tenue hier au dojo 
régional de Champ Fleuri, a été l’occasion d’exposer les nouvelles 
orientations politiques et sportives pour la présente saison 
2006-2007 dont le point d’orgue reste les Jeux des îles prévus du 9 
au 19 août à Madagascar.

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La direction technique de ce colloque est assurée par Daniel Bonnet-
Maury (à g.), spécialiste du ju jitsu traditionnel. (Photo : Frédéric 
Laï Yu)

[3 septembre 2006]

Dirigeants, cadres techniques, dont certains toujours compétiteurs, 
ont passé sept heures au dojo de Champ Fleuri hier après-midi. Sous 
la direction de Daniel Bonnet-Maury (directeur de l’École technique 
régionale), ils ont travaillé quelques facettes du judo (avec 
Jeannick Arzeux et Bruno Pion), du ju jitsu (avec Bruno Pion) et de 
self-défense (avec Mohand Mokrab). Vers 18h, Daniel Nicole, vice-
président délégué, a exposé les directives pour la saison 2006-2007. 
Les débats ont été animés, beaucoup de questions ont été soulevées. 
Pour certaines d’entre elles, il y a une esquisse de solution, tandis 
que d’autres font toujours débat. En attendant, la machine doit 
tourner. Tout le monde en est conscient. La saison nouvelle est 
lancée. Daniel Nicolle nous donne son point de vue.

Que vous inspire la participation aux travaux de cet après-midi ?

Daniel Nicolle : “Elle est plus que satisfaisante. Nous sommes une 
soixantaine de participants, la plupart enseignants en club, c’est là 
une moyenne bien supérieure à celle des années précédentes. 
L’ambiance est studieuse, appliquée et surtout sereine. Tout cela est 
de bon augure pour l’avenir.

Surtout que les rendez-vous ne manquent pas cette saison.

Nous avons découpé quatre zones afin de multiplier les animations et 
les compétitions chez les benjamins et les minimes en particulier. Il 
est fondamental de travailler sur ces tranches d’âges, non seulement 
pour former des champions, mais surtout des citoyens. Le judo est 
d’abord une école de vie. Dans ces catégories d’âges, les jeunes 
bénéficient de 48 journées d’animations et de compétitions. Cette 
nouvelle donne géographique allégera le temps de chacune des 
manifestations. Désormais, nous n’irons pas au-delà de trois heures, 
contre six auparavant. De plus, les déplacements seront moins longs 
pour tout le monde. Avec ce nouveau découpage, la Ligue gérera les 
seuls rendez-vous régionaux.

Cette décentralisation exige une mobilisation massive des bénévoles. 
Pensez-vous que cela soit possible ?

Nous comptons sur le bon sens et le dévouement des dirigeants et des 
cadres techniques mais pas seulement. Il faudra également y associer 
les parents dans la mesure du possible.

Rappelez-nous les objectifs sportifs de cette saison ?

Il y a comme de coutume les interrégions pour les minimes et les 
cadets, avec pour ces derniers la Coupe de France. Les juniors et 
seniors ont eux aussi leurs échéances nationales. Mais ils ont aussi 
les tournois de Madagascar et de Maurice et surtout les Jeux des îles 
de l’océan Indien à Madagascar dans moins d’un an.

A cet effet, votre plan de préparation est-il déjà défini ?

Tout dépendra du budget dont nous disposerons. Je crois savoir qu’une 
enveloppe globale de 150 000 euros sera allouée au CROS par les 
collectivités et répartie ensuite aux ligues. En ce qui nous 
concerne, nous devrions bénéficier d’une somme supérieure à celle 
obtenue il y a quatre ans dans le cadre des Jeux à Maurice.

Quand la machine sera-t-elle lancée véritablement ?

Pour les athlètes, tout commence maintenant. Leurs résultats feront 
que nous les retiendrons ou pas. Nous avons bon espoir de débuter le 
cycle préparatoire en janvier, en espérant que les subventions seront 
là vers la fin de l’année. Nous aurons des stages de plusieurs jours 
tous les mois, dont un en métropole d’une dizaine de jours après les 
interrégions. Il y aura également des sorties afin de souder le 
groupe. En juin et juillet, la durée des stages locaux sera d’une 
semaine. Ce travail s’impose pour faire face aux Mauriciens et aux 
Malgaches. Les premiers tenteront de nous contrer dans les grosses 
catégories en particulier, tandis que les Malgaches tenteront de 
garder une certaine suprématie dans les petites catégories.

Quand on regarde la courbe des licenciés, on note une progression 
mais cette augmentation des chiffres est essentiellement due à la 
région de Mayotte. Comment expliquer la baisse enregistrée à la 
Réunion ?

Nous sommes actuellement à 4 100 licenciés contre 3 950 l’an passé. 
La baisse relevée à la Réunion est sensible. Sur l’ensemble, nous 
perdons environ deux cents licences. L’épidémie de chikungunya qui a 
sévi dans la zone en début d’année y est pour beaucoup. Nous avons 
bon espoir de reprendre notre progression et notre objectif 
d’atteindre les 7 000 licenciés en 2008 est toujours d’actualité.

Qu’est-ce qui vous permet d’être optimiste ?

Nous y croyons car il y a des bonnes volontés qui y travaillent 
malgré les difficultés rencontrées ici et là”.

http://www.clicanoo.com/article.php3?id_article=137773