Rahman et Toney font match nul

Les Américains Hasim "The Rock" Rahman (33 ans, 41 succès, dont 33 expéditifs, 2 nuls, 5 défaites), champion des lourds WBC, et James Toney (37 ans, 69 succès, dont 43 expéditifs, 3 nuls, 4 revers et un sans décision) se sont neutralisés samedi soir à Atlantic City, dans le New Jersey (USA), après douze rounds de boxe. Un juge, John Stewart, a donné Rahman vainqueur aux points, 117-111, alors que les deux autres, Tommy Kaczmarek et Nobuaki Uratani, ont tous les deux le match nul parfait avec un pointage de 114-114. C’est donc, avec apparemment pas mal de surprise pour certains, Hasim Rahman qui conserve sa ceinture WBC de la catégorie phare.

Le choc, disputé sur un rythme assez moyen, n’a accouché que de rares attaques franches. Les deux hommes ont d’ailleurs raté plus de coups qu’ils n’en ont tentés. Les plus puissants ont été à mettre au crédit du tenant du titre WBC, alors que les plus propres ont été l’œuvre du prétendant. À la sortie de trois premiers rounds âpres et haletants, "The Rock", qui a perdu le deuxième et le troisième, fait pourtant meilleure impression que James Toney, qui a accusé, deux jours plutôt, un poids de « forme » de 107,501 kg, soit 34,926 kg de plus que quand il avait gagné la couronne des poids moyens IBF, le 10 mai 1991. Dès l’entame de la quatrième reprise, Rahman (107,915 kg) commence à balancer ses jab avec plus d’efficacité dans son geste, pendant que Toney ralentit un peu la cadence.

Le champion est ensuite ouvert légèrement au visage par un coup de tête involontaire, mais il est parfaitement traité par son frère, médecin, durant tout le reste de ce choc d’hommes forts et puissants. Si la précision des coups permet au challenger de remporter le round sept avec autorité, la dureté de ceux du tenant du titre lui assure le gain de la suivante, et de la neuvième. La dixième va à James Toney. Dans le onzième, Rahman distribue le double de coups que son rival, soit 82 à 41. Et dans la douzième et dernière, alors qu’il est mené aux points pour deux juges, le tenant du titre WBC de la classe reine réussit 90 coups et réussit à sauver son titre. Ce choc devait permettre d’éclaircir et de redorer le blason d’une division salement écornée pas de piètres prestations ses dernières années. Il ne l’a pas permis. "The Rock" a réussi 279 coups sur 933 donnés. 263 coups de "Lights Out" ont trouvé la cible, sur 623 tentés. Hasim Rahman devrait maintenant défendre son titre de la classe phare devant son challengeur officiel, Oleg Maskaev.


Déclarations :

Hasim "The Rock" Rahman : "Je peux vaincre James Toney et je l’ai fait ce soir", a déclaré Rahman. "J’ai été compétitif. La catégorie reine avait besoin d’un bon combat et nous avons disputé un bon combat. Je pensais qu’il serait plus difficile en combat de près, mais il ne l’a pas été. Ainsi, je me suis senti bien à combattre à courte distance. Mon plan était d’user de mon jab. Le résultat m’importe peu et je suis toujours le champion du monde. Je peux continuer à aller de l’avant. Si le WBC veut que j’affronte Maskaev, et bien je le combattrais. Si elle souhaite que j’accorde une revanche à Toney, et bien je m’y plierai. Mais maintenant, j’ai un compte à régler avec (Oleg) Maskaev.

James Toney : "Je pense avoir gagné, mais la boxe est ainsi. Il y a un juge (celui qui donne Rahman vainqueur) qui a sûrement abusé de médicaments", a dit Toney. "J’avais parfois l’impression qu’il (Rahman) avait peur ! Si Bob Arum est un vrai promoteur, comme il le dit, nous pouvons signer la revanche immédiatement"

Bob Arum (promoteur) : "Maskaev mérite de combattre Hasim Rahman pour son prochain combat !"

Lutte : Grand Prix de Saint-André

Le Lutte Club de Saint-Joseph s’est imposé, dimanche 19 mars 2006, à l’occasion d’un Grand –Prix de Saint-André marqué par le retour en force des seniors.

« Le chikungunya a un peu réduit les effectifs mais nous sommes très satisfaits ». Véronique Samy a le sourire. Sept clubs, près de 120 particaipants, le premier Grand Prix des Lutteurs de Saint-André a répondu aux espérances de la présidente du club local.

Une compétition disputée en deux actes avec, le matin, une journée des jeunes réservée aux poussins et benjamins, et l’après-midi, le Grand Prix à proprement parler, ouvert aux minimes, cadets, juniors et seniors. Autant dire que toute la fine fleur de la lutte locame était présente au gymnase Michel Debré. Seuls les Avirons étaient absents, Sandrine Bellot, leur cheville ouvrière, étant actuellement hors département.

Côté résultats, pas de surprise, le Lutte Club de Saint-Joseph s’est taillé la part du lion. D’année en année, le club sudiste s’affrime un peu plus comme le principal porte-drapeau de la lutte réunionnaise. Les Saint-Joséphois devancent le Casec de Bras-Panon et le CLSS de Sainte-Suzanne, qui poursuit sa montée en puissance.

« Nous avons assisté à une compétition d’un bon niveau », se réjouit René Mardaye. Le président du Comité Régional a noté plusieurs signes encourageants. Première nouvelle : le retour des seniors, qui avaient pratiquement disparu des tapis ces dernières années.

Ce retour en force des anciens, et c’est la deuxième bonne nouvelle, on le doit en grande partie à l’arrivée de deux nouveaux venus dans le cercle des clubs locaux : le Lutte-Club de Saint-Pierre et le CLPJ de Saint-Denis. « Les Saint-Pierrois comptent 24 licenciés dont une moitié de seniors », indique René Mardaye. Quant au club dionysien, il se lance dans le grand bain « après avoir vivoté. En plus, Wilfried Sellaye a montré qu’il n’avait rien perdu de sa personnalité sur le tapis ». De bon augure à un an et demi des Jeux des Îles.

Résultats juniors-seniors :

Moins de 60 kg :

1-Josian Hoareau (DOC)

2-Laurent Payet (CLSS)

3-Loïc Payet (DOC)

4-Jean-Luc Itema (Saint-Pierre)

Moins de 68 kg

1-Wilfried Sellaye (Saint-Denis)

2-Frédéric Ramsamy Mouty (CLSS)

3-Mathieu Fontaine (Saint-Joseph)

4-Patrice Painonom (Saint-Pierre)

5-Sébastien Maillot (Saint-Pierre)

Moins de 80 kg

1-Jean-Luc Payet (ROCS)

2-Marc Dréan (Saint-Pierre)

3-Judickaël Hoareau (ROCS)

4-Rocks Maillot (Saint-Pierre)

Moins de 86 kg

1-Alexandre Barret (Saint-Joseph)

2-Fabien Gilas

3-Johnny Adelin (Saint-Denis)

4-Stéphane Grondin (Saint-Pierre)

Depuis l'apparition des deux grandes compétitions inter-disciplinaires, le "K1 Grand Prix" en 1993 (pour les sports de percussion) et les "Abu Dhabi Submission Wrestling World Championships" en 1998 (pour les sports de préhension), deux disciplines ont triomphé par leur efficacité :
- le Muay Thaï qui a remporté près de 80 % des titres lors des K1 successifs
- et le Jiu-Jitsu Brésilien qui a lui aussi remporté près de 80 %  des titres à Abu Dhabi.

Faut-il pour autant considérer que la maîtrise de ces deux seules disciplines suffit à produire un champion d'Arts Martiaux Mixtes ("Combat Libre") ?

Quand on analyse les résultats des plus grandes compétitions internationales d'Arts Martiaux Mixtes ("Ultimate Fighting Championships", "Pride Fighting Championships", etc), on retrouve effectivement le Muay Thaï et le Jiu-Jitsu Brésilien parmi les quatre disciplines les plus efficaces (avec respectivement 11% du nombre total des victoires, pour le Muay Thaï/Kick-Boxing, et 15% pour le JJB) mais deux autres styles les devancent :
- les "Shootfighting" japonais (Pancrase, au temps de l'UFC, Shooto aujourd'hui, dérivés du Catch) : avec un peu plus de 15 % des succès
- et surtout : les Luttes (Gréco-Romaine et Libre) avec plus de 23 % des succès.

C'est donc la maîtrise de la liaison debout-sol (stratégiquement pour obtenir une position dominante au sol ou, au contraire, pour continuer à combattre debout) qui est déterminante par rapport aux deux autres dimensions classiques :
- debout = combat pieds-poings-genoux-coudes = Muay Thaï (dans 80 % des cas)
- sol = clés et étranglements = Jiu-jitsu Brésilien (dans 80 % des cas).

Cependant, en Arts Martiaux Mixtes, même la discipline d'origine la plus efficace (la Lutte) n'imprime pas une domination aussi flagrante que le Muay Thaï au K1 ou le JJB à Abu Dhabi. Donc c'est par la combinaison des trois dimensions que l'on obtiendra des combattants complets et véritablement efficaces dans toutes les situations.

Il ne faut pas confondre Académie La Croche (la salle où ont lieu les entraînements) et l'Association Sportive La Croche (qui n'est qu'une des associations sportives à utiliser cette salle ;  aux côtés du Gorinkan Ocean Indien pour le Karaté , de l'AS de yoseikan Budo, celle de Taïdo, etc).

L'AS La Croche proprement dite propose deux types d'activités distinctes mais qui peuvent aussi se combiner :

- les sports de préhension : luttes olympiques (Libre et Gréco-Romaine) et traditionnelle (Croche)

- et les sport sde percussion : Muay Boran et Muay Thaï.

Une fois les licences en main, on peut pratiquer selon différentes formules :

1 - Luttes (deux séances par semaine) : mardi et vendredi

2 - Muay Boran (deux séances par semaine) : mardi et vendredi

3 - Muay Thaï (trois séances par semaine) : lundi, mercredi, jeudi

4 - Muay Thaï et Muay Boran (cinq séances par semaine) : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi  

5 - Luttes et Muay Thaï (cinq séances par semaine) : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi.

C'est aujourd'hui, dimanche 19 mars 2006, qu'a lieu le 1er grand prix de la ville de Saint-André, au gymnase Michel Debré.

Pour tous renseignements concernant les résultats et les prochaines manifestations organisées par le club de lutte de Mr Henri Latouze, veuillez le contacter à lutteclub2.saintandre@wanadoo.fr