Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un « nakmuay » (c’est-à-dire un expert de Boxe Thaïlandaise / Muay Thaï) qui s’impose dans le K1, mais un champion de Shoot-Boxing.

Le néerlandais Andy Souwer (1m72, 70 kg) (qui pratique aussi le Judo et le Karaté) possède un palmarès impressionnant de 93 victoires, 1 match nul et 3 défaites (dont une contre son compatriote Albert Kraus lors du K1 Max de 2003) alors qu’il n’a pas encore 23 ans. Entre temps, il a remporté le titre de champion du monde de Shoot Boxing catégorie « Super Welterweight » et les « S-cup » en 2002 et 2004. Palmarès auquel il faudra ajouter désormais le K1 Max 2005.

Le tableau des résultats du K1 World Max 2005 (4^ème édition de l’épreuve)

http://www.so-net.ne.jp/feg/k-1gp/b05_0720.htm

Les commentaires des journalistes japonais (traduit en anglais)

http://www.so-net.ne.jp/feg/k-1gp/b05_0720_2.htm

Et enfin, une photo du vainqueur (au milieu des autres concurrents) dans son drôle de collant noir :

Andy Souwer en short de Muay Thaï

D’après un article du Quotidien : « Un Bulgare en passe de devenir premier champion européen de Sumo ».

Né en Bulgarie, « Kotooshu », de son vrai nom Kaloyan Stefanov Mahlyanov, pourrait bien devenir dimanche le premier européen à remporter un tournoi de Sumo au Japon, maisle plus bel exploit de ce géant reste d’avoir apporté quelques grammes de glamour dans ce monde de brutes.

Kotooshu, 22 ans, est désormais le seul sumotori invaincu dans le Grand Tournoi d’automne (Aki Basho 2005), l’une des six étapes de la saison japonaise, qui se termine dimanche.

Si le sport ancestral du pays du Soleil Levant s’est peu à peu ouvert aux lutteurs venus de l’étranger – ils sont actuellement 59 enregistrés sur la liste de la Fédération japonaise – les européens, au nombre de 10, n’ont jamais vraiment brillé.

Kotooshu, élevé au rang de « plus belle exportation bulgare après le yaourt » par le quotidien « Yomiuri Shimbun », s’est très rapidement imposé comme al valeur montante du Sumo.

« Je m’entraîne beaucoup et j’étudie énormément la technique de mes adversaires », expliquait-il après son neuvième combat sans défaite, lundi.

Du haut de ses 2m04 pour 143 kg, le Bulgare utilise ses grands bras et son exceptionnel jeu de jambes pour devenir le spécialiste de « l’uwatenage », une technique de projection par-dessus l’épaule très spectaculaire. Et c’est justement son physique atypique qui fait de Kotooshu un sumotori d’exception. Les journaux nippons l’ont adoubé comme le « David Beckham du Sumo ». Avec son petit sourire charmeur et sa toison pectorale qui le distingue de ses collègues asiatiques, il est désormais considéré comme le combattant le plus glamour de ce sport habitué aux champions un peu plus enrobés.

Plutôt fin pour un sumotori, c’est pourtant son poids qui l’a poussé vers ce sport si lointain. Adolescent, le « petit » Stefanov s’était mis en tête de devenir lutteur professionnel et s’entraînait avec le secret espoir de briller un jour aux Jeux Olympiques. Déjà assez imposant, il avait pourtant du mal à entrer dans les catégories de poids très contraignantes * de la lutte « occidentale ».

* Rappelons que les « poids lourds » en Lutte Libre ou Lutte Gréco-Romaine ne sont pas les « plus de … » mais les « moins de 120 kg (anciennement « moins de 130 kg », du temps d’Alexander Karelin)

Le Sumo, où il n’existe pas de catégorie de poids, lui tend alors ses bras potelés. Après avoir remporté plusieurs tournois européens amateurs, il est recruté en 2002 pour intégrer le premier échelon des combattants japonais.

Il monte rapidement en grade et étoffe un palmarès impressionnant avec 137 victoires pour 50 défaites. En juillet dernier, il s’offre même le luxe de battre le grand champion (Yokozuna) du Sumo japonais, le mongol « Asashoryu » (de son vrai nom Dagvadorj Dogolrusen) qui détient déjà 13 titres en Grands Tournois.

« Il s’affirme chaque jour un peu plus et devient vraiment très fort. Il écoute avec sincérité les conseils des autres sumos et c’est donc tout naturellement qu’il s’améliore », dit de lui l’un des plus grands champions de l’ère moderne, Koki Naya, dans le journal « Nikkan Sports ».

• Au 13^ème jour d’un tournoi qui en compte 15, Kotooshu est toujours en tête (malgré une défaite, 12-1) devant la terreur mongole Asashoryu (11-2).
• A noter que le Sumo s’ouvre à l’extérieur de façon accélérée puisque depuis l’accession récente de l’américain d’Hawaï Chad Rowan alias « Akebono » au rang mythique de Yokozuna, deux nouveaux non-japonais ont eux aussi atteint ce rang : « Musashoryu » (natif d’Hawaï comme Akebono) et Asashoryu (1m85, 142 kg, originaire de Mongolie).

Il est possible de suivre la palpitante fin de l'Aki Basho 2005 sur http://www.sumofr.net/

Depuis la fin du XIXème siècle, ce sont incontestablement les Etats-Unis qui sont la référence dans le monde de la Boxe Anglaise professionnelle. Toutefois, il ne faudrait pas oublier son voisin hispanique d’Amérique du nord : le Mexique.

Tandis que les champions natifs des Etats-Unis dominent 6 des 9 catégories de poids des « légers » (61,235 kg) aux « lourds », c’est le Mexique qui s’adjuge 5 des 8 catégories de poids des « mini-mouches » (47,627 kg) aux « super-plumes » (58,967 kg).

Des légendes de la Boxe sont originaires de ce pays latin :

-Julio Cesar Chavez dit « l’empereur » qui est à mon avis le meilleur boxeur du XXème siècle (37 championnats du monde disputés, 31 victoires dont 20 par KO) ;

-Ricardo Lopez, invaincu en 26 championnats du monde ;

-Ou encore Salvador Sanchez, promis à une gloire certaine mais mort prématurément.

Aujourd’hui, la trajectoire deux guerriers mexicains ne cesse de se croiser pour déterminer qui sera la nouvelle icône de ce pays aux fiers combattants :

-Marco Antonio Barrera

-et Erik Morales

Tous deux ont décrochés des titres mondiaux en « super-coqs », « plumes » et « super-plumes ». Lors de leur 3ème affrontement, Barrera avait obtenu un décision partagée des juges (et le titre WBC des « super-plumes » au passage) mais sans convaincre.

Il semblerait que Barrera ait enfin marqué un avantage psychologique en unifiant les titres WBC et IBF des « super-plumes » par une victoire unanime (sa 20^ème en championnats du monde !) contre Robbie Pedden (Australie) tandis que, dans le même temps, Erik Morales échouait dans la conquête d’un titre WBC « international » dans sa nouvelle catégorie des poids légers, contre un certain Zahir Raheem (Etats-Unis).

Depuis la retraite de Lennox Lewis (champion olympique en 1988 puis trois fois champion du monde poids lourds chez les professionnels entre 1992 et 2004), la catégorie « reine » se cherche un chef de file.

Parmi les meilleurs, on trouve les « champions de l’alphabet » :

Chris Byrd (1m83, poids moyen chez les amateurs, mais entre 95 et 98 kg ces dernières années) est le champion poids lourds pour l’IBF (depuis 2002) après l’avoir été en 2000 pour la WBO. Prochain combat contre DaVarryl Williamson le 1^er octobre 2005.

John Ruiz (1m88, entre 101 et 109 kg depuis qu’il évolue au niveau mondial) est toujours champion WBA au bénéfice d’une décision des juges (en sa défaveur) transformée en « no contest » depuis que son vainqueur James Toney a été contrôlé positif à une substance interdite. Rappelons que ce James Toney avait été champion à 72 kg (poids moyens), 76 kg (super-moyen), 86 kg (lourds-légers) avant de se présenter à 105 kg face à Ruiz.

Hasim Rahman (1m89, 107 kg) vient de remporter le titre WBC par interim contre Monte Barret le 13 août 2005, faute de pouvoir rencontrer le tenant Vitali Klitschko (blessé).

Vitali Klitschko (2m02, 111 kg) est toujours champion WBC mais n’a plus boxé depuis décembre dernier. L’arrêt sur blessure, alors qu’il dominait aux points contre Lennox Lewis, reste encore dans les mémoires et aurait du faire de lui le légitime successeur du britannique. Cependant, l’ukrainien tarde à convaincre. Seule une unification pourrait calmer les critiques.

James Toney (1m75, ex-champion du monde des poids moyens, pesé à 105 kg lors de son dernier combat titre WBA des poids lourds en jeu) doit repartir à zéro après que sa nette victoire aux points ait été changée en « no contest ».

Lamon Brewster (1m85, 101 à 103 kg) est le champion WBO.

Ensuite, viennent de sérieux challengers tels que le champion d’Europe Luan Krasniqi et les deux hommes qui vont s’affronter dans quelques jours :

A l’occasion d’une demi-finale mondiale (IBF & WBO), le puncheur invaincu Samuel Peter affronte un Wladimir Klitschko en quête de confiance. Il s’agit autant d’une opposition de style que d’une belle affiche de poids lourds, comme on les aime.

Si l’on soupèse l’ensemble des combats de poids lourds de l’année, ceux passés et ceux à venir, il semble bien que ce Peter-W.Klitschko soit le plus prometteur, et de loin. Tous les ingrédients sont là : un puncheur invaincu plein de confiance, voire de prétention, un technicien (qui frappe tout de même pas mal, merci) qui tente de revenir au sommet après deux récentes déconvenues, et nous voilà partis pour une belle opposition de style comme la boxe sait parfois nous en offrir.

Présenté comme l’étoile montante de la catégorie, le Nigérian n’a jamais connu ni le doute ni la défaite. Il se présente pourtant avec un palmarès légèrement en trompe l’œil puisque ses 24 victoires (dont 21 KO) ont été obtenues face à des hommes de réputation limitée.
Emmanuel Steward, qui entraîne Klitschko, y voit d’ailleurs la faiblesse de l’Africain : "Peter va s’apercevoir qu’il n’a pas sa place. Wladimir n’est pas un autre combattant de 3ème catégorie. Il (Peter) s’est essayé aux boxeurs de 2ème catégorie comme Pudar ou Shufords et a eu du mal avec eux. C’est pourquoi il est retourné ensuite contre des types de 3ème zone…", a déclaré le légendaire entraîneur, persuadé que l’Ukrainien abrégera les débats.

Il est vrai que Peter n’a pas l’équivalent d’un Botha, Mc Line, Moli, Williamson, Barrett, ou Chris Byrd, qui font partie des anciennes victimes de Wladimir, à son palmarès. Pour le Nigérian, il s’agit de franchir un, voire deux paliers d’un coup. En sera-t-il capable ?
Vu son handicap de taille et l’excellente technique de son adversaire, il n’a pas vraiment le choix et devra impérativement bousculer l’Ukrainien, raccourcir la distance et tenter de placer son punch. Car depuis l’inexplicable effondrement de Wladimir devant Lamon Brewster (TKO 5), en avril 2004, le mental du cadet des Klitschko est sujet à caution.

S’il a été drogué ce jour là, comme il le prétend, et qu’il est parvenu à chasser le doute lors de ses deux victoires ultérieures face à Williamson et Castillo, alors, Peter peut s’attendre à encaisser des jabs usants tels qu’ils n’en a probablement jamais vu jusqu’à présent. En revanche, si l’effondrement devant Brewster était le fruit d’une panne psychologique liée à la résistance de l’opposition, Peter a une bonne chance de faire triompher sa confiance en béton.

Dans un cas comme dans l’autre, les débats risquent fort de ne pas durer jusqu’au douzième round. Sans vouloir donner de pronostic précis, les amateurs de foot auront remarqué que l’Ukraine vient de se qualifier pour la première fois pour une Coupe du Monde, alors que le Nigeria est en difficulté dans son groupe de qualification. Est-ce un signe ?

Paul Gibersztajn, le 18 Septembre 2005